Texte élaboré par Chiara à la manière
de ceux du Petit Nicolas.
En ce moment, avec la maîtresse, nous faisons des courses
d’orientation dans la cour de l’école. La maîtresse cache des
tampons qui ont des nombres et nous, on tamponne au bon endroit
sur la feuille. Le seul problème, c’est que c’est bien de le
faire dans la cour, mais il n’y a pas assez de cachettes. Ce qui
fait qu’il y a trois balises dans les toilettes, cinq sous les
bancs, une au pied de l’arbre et la dernière, derrière la porte.
On connaît les cachettes par cœur. Pour remédier à cela, la
maîtresse a fait appel à un spécialiste d’orientation qui va
venir nous parler de ça, et même qu’il nous a prévu une
surprise. A la récréation, on a parlé du monsieur. On s’est dit
qu’il doit être jeune et fort et que la surprise ce serait de
demander au directeur de lever toutes les punitions. Agnan
disait que bien-sûr que non et que le monsieur nous offrirait
plutôt des livres de GEOGRAPHIE. Nous, on savait que c’était
faux, mais on ne lui a pas donné de coups de poing à Agnan (à
cause de ses lunettes). Quand Le Bouillon a sonné la cloche, on
est entré en classe en courant. La maîtresse nous attendait et
nous a dit : « Calmez-vous les enfants, asseyez-vous ! » On
s’est tous assis et elle a continué : « Cet après-midi le
monsieur pour l’orientation va venir. Vous me promettez que vous
serez bien sages n’est-ce pas ? Nous, on a promis qu’on serait
bien sages parce qu’on aime bien la maîtresse.
L’après-midi, quand je suis
entré dans la cour, tout le monde regardait partout et disait
« Où il est ? Où il est ? » Je leur ai demandé ce qu’ils
cherchaient et ils m’ont répondu en une seule voix « Monsieur
Meyer ! » Effectivement, il n’était pas dans la cour. Quand on
est rentré en classe, il était là, à côté de la maîtresse. Il
n’était pas du tout comme on se l’imaginait. Il était vieux,
ridé, et tout petit. « Les enfants, voici monsieur Meyer » a
dit la maîtresse « il va vous expliquer le métier qu’il faisait
et va vous annoncer la surprise » Après des tas d’explications
où l’on ne comprenait rien, il nous l’a annoncée cette fameuse
surprise : c’était que demain on irait faire une grande course
d’orientation en forêt par équipe de deux. Tout le monde voulait
se mettre avec Geoffrey parce que son papa est très riche et
qu’il a du bon matériel pour aller en foret. Moi je me suis mis
avec Alceste. A la maison, maman m’a mis dans mon sac : une
bombe anti-moustique, de la crème solaire, un gilet, et des
petits gâteaux au cas où…Le lendemain matin, je me suis
réveillé, j’ai pris un déjeuner bien solide et je suis parti
à l’école. Tout le monde était arrivé, on se montrait ce qu’on
avait de bon dans le sac, les uns les autres. Je ne vous raconte
pas celui d’Alceste ! « Du calme, a crié la maîtresse, et je
veux que là-bas, vous évitiez de vous perdre ! » On est parti.
Un quart d’heure plus tard la maîtresse a dit : « A trois vous
partez ! , et surtout, évitez de vous perdre. 1, 2, 3, go ! »
Tout le monde a couru et s’est enfoncé dans la forêt. Dix
minutes plus tard, alors qu’on marchait, Alceste et Moi avons
entendu crier : « Au secours, on est perdus ! » C’était Rufus et
Eudes. Nous, on a couru chez la maîtresse pour la prévenir et
elle a dit : « Ah la la !, Alceste, Nicolas, restez-là, j’y
vais ! » Un peu plus plus-tard, tout le monde était revenu, même
Rufus et Eudes qui avaient fait semblant. Tout le monde était
là, tout le monde ?…. non !
Il manquait
la maîtresse, la pauvre, elle s’était perdue !