Sens propre ou sens figuré  (p 1)

Nous avons ont ensuite écrit «  à la manière de Claude Roy 
 

Il s’agissait de jouer sur le sens propre et figuré d’expressions comme « perdre le nord », « briser le silence » et « casser les pieds ».

Certains d’entre nous étaient très inspirés...
 

 
L’enfant qui perdait le nord

Vous me copierez deux cent fois le verbe :

 Je n’écoute pas. Je perds le nord.

Je perds le nord, tu perds le nord ,

Il perd le nord en ouvrant la main.

Le nord .Pourquoi le perdre?

Il ne m’a jamais rien fait.

C’est mon seul ami, le nord.

J’y fais des igloos, je pêche des poissons.

Il ne faut jamais perdre le nord :

On pourrait casser la banquise.

On pourrait tuer des pingouins.

On pourrait tuer des phoques.

Je n’écouterai pas la leçon.

Je ne perdrai pas le nord.
 

Mathieu

 
L’enfant qui cassait les pieds

Vous me copierez deux cents fois le verbe :

Je n’écoute pas. Je casse les pieds

Je casse les pieds, tu casses les pieds

Il casse les pieds  à coups de hache .

Les pieds ? Pourquoi les casser

Ils ne m’ont jamais rien fait.

Ce sont mes seules amis, mes pieds

Ça sert toujours, pour marcher et pour courir

Il ne faut jamais casser les pieds.

On pourrait casser les talons.

On pourrait casser un doigt de pied

On pourrait fêler un os.

Je n’écouterai pas la leçon.

Je ne casserai pas mes pieds.
  
Clotilde

 
L’enfant qui brisait le silence
 

Vous me copierez deux cents fois le verbe :

Je n’écoute pas. Je brise le silence.

Je brise le silence, tu brises le silence,

Il brise le silence à coups de sabre.

Le silence ? Pourquoi le briser ?

Il ne m’a jamais rien fait.

C’est mon seul ami, le silence.

Je garde le silence, j’écoute le silence.

Il ne faut jamais briser le silence.

On pourrait faire des malheureux.

On pourrait énerver les gens.

On pourrait casser des liens d’amitié.

Je n’écouterai pas la leçon.

Je ne briserai pas le silence.
   
Mathilde